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Les effets du changement climatique sont connus, comme l'intensification des événements extrêmes tels que les tempêtes et les sécheresses plus intenses. La généralisation des solutions d'adaptation est un défi, en raison des différentes échelles de temps selon l’intérêt des acteurs : plutôt court terme pour les activités économiques (parmi lesquelles l’activité immobilière en zone littorale), plutôt moyen terme pour les collectivités (modulo la durée des mandats électifs) ou les particuliers (modulo le cas spécifique des résidences secondaires).
Améliorer la connaissance
Les connaissances sur la réaction des milieux littoraux, estuariens en particulier, aux effets du changement climatique doivent être renforcées, d’autant qu’elles s’additionnent à des pressions importantes (endiguement, dragage …).
Gérer les déchets
D’anciennes décharges de bord de mer se « rapprochent » de la côte du fait de l’érosion marine. Des zones d’accumulation se sont développées dans les grands cours d’eau et les estuaires. Ces réservoirs de déchets peuvent être repris lors des évènements intenses (crues, submersions). Un panel d’actions doit être envisagé : développer la surveillance environnementale, mettre en place des solutions curatives mais surtout développer la prévention à travers les filières de responsabilité partagée, la réduction des déchets à la source et la sensibilisation.
L’adaptation des infrastructures
L'adaptation des infrastructures face à des ruissellements et aux sécheresses plus intenses est une préoccupation majeure pour la qualité environnementale. La réutilisation des eaux usées pour faire du rechargement de nappes est une solution privilégiée, de même que le développement de traitements tertiaires et de zones tampon. L’assainissement non collectif est également plébiscité, afin de ne pas multiplier les infrastructures en zone littorale.
Partenariat collectivités/agriculteurs pour préserver les milieux
Les haies et les prairies (parmi lesquelles les prairies arrière dunaires, dites « mielles ») sont essentielles par leur rôle hydraulique et leur rôle d’habitat. Leur préservation passe par la profession agricole, en particulier via le maintien de l’élevage à l’herbe face au développement des grandes cultures, mais les collectivités ont aussi un grand rôle à jouer, via leur action sur l’aménagement du territoire et le développement de filières (promotion des circuits courts ou de l’agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux par exemple).
Tenir compte de la diversité des acteurs
La recomposition territoriale doit être réalisée en visant la sobriété en ressources en eau et en foncier. Elle doit intégrer l’adaptation des activités qui doivent conserver un accès maritime (ports, conchyliculture, tourisme) mais également celle des activités agricoles, très présentes dans la bande littorale : développement de nouvelles filières, adaptation des filières existantes (appellations d’origine protégées notamment), question de l’abreuvement pour maintenir une activité d’élevage. La partie littorale est également un haut lieu de la conchyliculture hautement dépendante de la qualité des eaux du bassin versant et donc des pressions issues des activités en amont. Ce secteur risque de souffrir du changement de son milieu (température et acidification en particulier). C’est pourquoi la question de l’adaptation des pratiques et des filières aquacoles se pose aussi.
Développer la capacité d’adaptation des milieux naturels
Les milieux naturels doivent faire l’objet d’une gestion active : restauration de la continuité longitudinale et latérale, en particulier dans les estuaires, préservation et restauration des trames vertes et bleues. L’interface terre-mer doit également pouvoir évoluer librement afin de conserver des estrans développés. Il est très important de conserver une vision évolutive de ces milieux : l’évolution des conditions climatiques va induire un changement (une salinisation notamment sur la bande côtière), qui doit être non seulement accepté par les acteurs publics et naturalistes, mais également accompagné.
Des compétences techniques et financières pour réussir ces changements
Les collectivités doivent pouvoir se doter des compétences d’ingénierie technique et financière à même de leur permettre de réussir la conduite de ces changements. De plus, la sécurisation des financements liés à l’acquisition, la bancarisation et la mise à disposition des connaissances et de la recherche auprès des acteurs et du public jouera un rôle important.
Le Conservatoire du Littoral a développé le programme Adapto dans l’estuaire de l’Orne, en réponse notamment aux brèches récurrentes de la digue bordant le cours aval de la rivière, appelées à se renouveler dans les prochaines années sous les effets du changement climatique. Par une approche foncière et paysagère, les différents devenirs de l’estuaire ont été étudiés, traçant ainsi plusieurs trajectoires possibles d’adaptation de ses enjeux et de restauration de ses fonctions écologiques. Les bénéfices liés aux services préservés par ces stratégies de protection ont été estimés à 728 €/ha/an (soit 1,5M €/an à l’échelle de l’estuaire).
La Communauté de Communes Coutances Mer et Bocages s’est engagée dans une opération de recomposition territoriale visant 3 zones particulièrement vulnérables de son territoire. Elle élabore ainsi, avec la révision de son PLUi, un plan guide d’aménagement visant à relocaliser une base conchylicole et 2 campings, particulièrement exposés, ainsi qu’à supprimer des buses fermant le havre de Geffosses dans l’objectif d’en restaurer les fonctions écologiques et les services de régulation des crues. Ce plan guide comporte un important volet de stratégie foncière pour identifier les zones de réimplantation des enjeux, et de concertation avec acteurs économiques et habitants pour partager une vision commune à moyen terme de ce territoire.
Le syndicat mixte du littoral de Seine-Maritime élabore sa stratégie de gestion de la bande côtière à court, moyen et long terme dans le cadre du dispositif «Notre Littoral pour Demain» animé par la Région Normandie. Ce projet ambitieux porte sur plus d’une centaine de km de côte. D’autres territoires ont également élaboré leur stratégie (côtes est et ouest du département de la Manche, côtes de Nacre et côte Fleurie dans le Calvados) ou sont, comme la côte du Bessin, en cours d’élaboration.
Érosion côtière, submersion marine, inondations des zones littorales, hausse du niveau de la mer, salinisation des eaux souterraines, ces risques naturels liés au changement climatique, obligent les collectivités du front de mer à s’organiser autrement pour préserver les populations et les activités sur leurs territoires. La communauté urbaine de Caen la mer (14) s’est emparée de ces enjeux « terre-mer » notamment en participant à deux projets collectifs : « Rivages Normands 2100 » et «Notre Littoral Pour Demain». Objectif : élaborer localement une stratégie et un plan d’actions pour anticiper un futur encore plus soumis à des contraintes climatiques.
La Stratégie régionale de gestion intégrée de la bande côtière « Littoraux Normands 2027 » de la DREAL Normandie est essentiellement tournée vers les services et établissements publics de l’Etat du territoire Normand. Son ambition est d’élaborer des outils et actions communs afin d’offrir une meilleure visibilité aux acteurs de la façade.
Le département de la Manche a adopté en 2022 une politique spécifique à l’accompagnement de la transition du littoral manchois, couvrant la période 2023-2028. Elle repose sur quatre ambitions : animer des échanges à l’échelle départementale pour développer une vision partagée de la gestion durable des risques naturels littoraux, acquérir et partager les connaissances sur les dynamiques et évolutions du littoral et développer une expertise, accompagner la mise en œuvre de projets de gestion durable des risques littoraux par un dispositif financier accélérateur de transition, instruire et sensibiliser les Manchois exposés aux risques littoraux, pour créer une dynamique d'acceptation des transformations à venir et accompagner le changement.
Guide eviter-reduire-compenser
Guide "Éviter, Réduire, Compenser"
Ce guide a pour objectif d’aider les collectivités à limiter l’imperméabilisation voire désimperméabiliser leur territoire grâce à une méthodologie concrète privilégiant les solutions fondées sur la nature, en application de la disposition 3.2.2 du SDAGE.
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L’agence de l’eau Seine-Normandie organise le jeudi 19 octobre 2023 , de 10h00 à 12h30, un forum dédié à l’intégration des enjeux de l’eau dans les documents d'urbanisme.